Il est fréquent, dans la pratique obstétricale gabonaise, que les proches de la parturiente soit priés de sortir de la salle de naissance. Une exclusion souvent justifiée par les contraintes liées à l'organisation du service, mais qui est généralement mal vécue par les proches.
Ce type de situation renvoie à la question plus globale du statut des proches-accompagnants de la personne malade. En effet, quel rôle peuvent-ils jouer dans la prise en charge de celle-ci ? Quels sont leurs droits ?

En l'état actuel du droit gabonais, les proches-accompagnants ne bénéficient pas d'un statut spécifique, rigoureusement encadré. Une insuffisance juridique qui, espérons-le, sera rectifiée par le Code de la santé à venir. Toutefois, la lecture des textes en vigueur permet déjà de constater une reconnaissance juridique de ce statut, dont découle automatiquement quelques prérogatives implicitement affirmées.
1. Le droit d'être informé
Le droit à l'information découle de l'article 12 de l'Ordonnance du 23 février 2018 sur la gouvernance des structures sanitaires en vertu duquel :
« Les praticiens et personnels paramédicaux des structures sanitaires communiquent les informations accessibles aux patients ou aux personnes qui les accompagnent. »